Si la vie s'arrête a minuit

Publié le par Serval

Si la vie s’arrête a minuit, il me reste 24 heures pour jouir. Il me reste une journée pour penser, pour revenir sur mon passé. Si la vie ne durait qu’une journée, celle la serait chargée.

Flash-back sous les platanes, sur le goûter pris à l’ombre dans la cour de récré. Sur l’indolence, sur l’insolence, les seules choses que j’aurais apprises.

Gros plan sur l’amitié, les regards complices échangés, les cahiers copiés, les tapes dans le dos, les tapes dans la main les claques échangées, les coups de poings, les coups de cœur.

Accéléré sur les années collège, sur les années lycée, sur elle, sur eux, sur les copains, sur elle, enfin une autre elle, une autre aile, une hirondelle, en ronds d’elle, en rondelles, se foutant de ce que nous dirons d’elle.

Si la vie s’arrête a minuit, je suis presque à midi, au zénith après la fac et les petits boulots. Presque une nouvelle vie, enfin celle que je n’avais pas souhaité. Faites de contraintes et de corvées, de rond de jambe et de promiscuités vaseuses mais qui font la vie en société.

Et qu’est ce je croyais ? trouver un esprit sain dans un corsage ? Double faute. Dans les mailles du filet. Elle n’a pas d’esprit et ses seins laissent mon corps sage. Elle croit me quitter, mais cela faisait longtemps que j’étais parti…

L’après-midi s’avance et le soleil poursuit sa course inexorable. Je sais que le crépuscule viendra, mais il est encore loin.

Si la vie s’arrête à minuit, j’ai encore de longues heures de plaisir devant moi. Et je compte bien en profiter.

Publié dans Ecorchures

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