Le rocher
J’ai mis du temps à y arriver. Des kilomètres de sueur. Des membres roidis auquel je ne fais pas plus attention qu’au grondement de ma respiration saccadée. J’ai forcé, mais cela en valait la peine.
Je suis assis la, sur mon rocher. Le froid et le vent tourbillonnent à mes cotés essayant de me déloger. Sans succès.
Je me suis assis la ou je voulais trouver la paix. Le seul bruit provient de ma respiration et du crissement du tissu que je porte. Carapace-cocon destinée à me protéger.
Je suis parti dès l’aube ce matin, exilé volontaire, Robinson Crusoé a terre recherchant son île, son havre de paix.. l’ascension fut plus longue que difficile, mais j’y suis arrivé un peu après le lever. Un orgasme coloré au fur et à mesure que le soleil prenait son envol et que la vallée en bas s’éclaboussait de lumière. Depuis je contemple le paysage se transformer sous les coups de boutoir de la journée naissante.
Pas un son, pas un signal de fumée des diesels ou de l’usine d’en bas. Je respire à plein poumon l’air pur, tellement fort qu’il me faut un temps pour m’y habituer. Pas de radio, pas d’info, je laisse le monde tourner, vrille amorcée. Je suis tranquille sur mon rocher.
La vallée s’est métamorphosée, des insectes gravissent les routes goudronnées, se croisant disparaissant dans les méandres du ruban pour réapparaître quelques instants plus tard au détour d’un autre virelet. Je préfère lever le nez , regarder le ciel et ses nuages qui se font une course au ralenti dans la tapisserie bleutée au dessus de moi.
Vers midi, j’ai déjeuné, bien calé dans une anfractuosité. Un peu de tome et du pain bien frais, de l’eau pour me désaltérer. Pourquoi fait il toujours se compliquer la vie quand le bonheur est dans la simplicité ?.
L’après-midi a passé, contemplative, apaisée, puis la lumière a commencé à décliner et la douceur à devenir morsure. J’ai un peu froid, la nuit va tomber. Je me relève à regrets. Un dernier regard et je prends le chemin de la vallée…
Je reviendrais.
Je suis assis la, sur mon rocher. Le froid et le vent tourbillonnent à mes cotés essayant de me déloger. Sans succès.
Je me suis assis la ou je voulais trouver la paix. Le seul bruit provient de ma respiration et du crissement du tissu que je porte. Carapace-cocon destinée à me protéger.
Je suis parti dès l’aube ce matin, exilé volontaire, Robinson Crusoé a terre recherchant son île, son havre de paix.. l’ascension fut plus longue que difficile, mais j’y suis arrivé un peu après le lever. Un orgasme coloré au fur et à mesure que le soleil prenait son envol et que la vallée en bas s’éclaboussait de lumière. Depuis je contemple le paysage se transformer sous les coups de boutoir de la journée naissante.
Pas un son, pas un signal de fumée des diesels ou de l’usine d’en bas. Je respire à plein poumon l’air pur, tellement fort qu’il me faut un temps pour m’y habituer. Pas de radio, pas d’info, je laisse le monde tourner, vrille amorcée. Je suis tranquille sur mon rocher.
La vallée s’est métamorphosée, des insectes gravissent les routes goudronnées, se croisant disparaissant dans les méandres du ruban pour réapparaître quelques instants plus tard au détour d’un autre virelet. Je préfère lever le nez , regarder le ciel et ses nuages qui se font une course au ralenti dans la tapisserie bleutée au dessus de moi.
Vers midi, j’ai déjeuné, bien calé dans une anfractuosité. Un peu de tome et du pain bien frais, de l’eau pour me désaltérer. Pourquoi fait il toujours se compliquer la vie quand le bonheur est dans la simplicité ?.
L’après-midi a passé, contemplative, apaisée, puis la lumière a commencé à décliner et la douceur à devenir morsure. J’ai un peu froid, la nuit va tomber. Je me relève à regrets. Un dernier regard et je prends le chemin de la vallée…
Je reviendrais.