Nous n'irons plus au bois
On a des trains qui filent à travers la plaine, mus par leur propre grondement . 
Des avions qui sillonnent le ciel réalisant le mythe d’Icare par groupe de 300 passagers. On a pris l’habitude de se déplacer assis dans un canapé, dans l’air climatisé avec un volant ou une télécommande à la main, seul objet qui différencie nos voyages à l’extérieur de nos voyages intérieurs.
On a découvert ce dont d’ubiquité, cette facilité à être dérangés, atteints, touchés par la sonnerie de nos portables. On à découvert l'instantanéité du courrier, du forum. On s’est du coup découvert une âme de romancier, de grand reporter de notre quotidien par message, photos ou vidéos prises sur le vif. Les Hemingway et les Kessel du clavier.
On a découvert les écrans de contrôle qui monitorisent notre vie. Dans lesquels on veille, on surveille, on archive, on transmet, on prouve l'aliénation de notre liberté.
On a appris qu’êtres sur-informés ne voulait pas dire mieux informés. Plus on en a, moins on comprend. Submergés de nouvelles, d’analyses, de sondages, de commentaires passés en boucle. Plus de recul, plus de réflexion et encore moins le temps de penser car il faut rattraper l’actualité.
On est heureux mais…
Nous n’irons plus au bois parce notre GPS nous donne le chemin le plus court et pas celui ou l’on pourrait flâner. Et comment ferait il autrement, c’est nous qui l’avons programmé afin de répondre à notre besoin d’urgence, de robots stressés.
Nous n’irons plus au bois, les arbres sont coupés. Sacrifiés sur l’autel de la pollution et de la déforestation pour cause de routes tracées comme des entailles dans la forêt. Les enfants ne savent plus chanter et les oiseaux se font de plus en plus rares pour les accompagner.
Nous n’irons plus au bois, même les loups l’ont quitté. Ils sont réfugiés dans la forêt d’immeubles de verre et d’acier d’ou il dirigent leur Empire, du fond de leur bureau aseptisé..
Est ce un bien ? Est ce un mal ? Est ce le progrès ?
Des avions qui sillonnent le ciel réalisant le mythe d’Icare par groupe de 300 passagers. On a pris l’habitude de se déplacer assis dans un canapé, dans l’air climatisé avec un volant ou une télécommande à la main, seul objet qui différencie nos voyages à l’extérieur de nos voyages intérieurs.On a découvert ce dont d’ubiquité, cette facilité à être dérangés, atteints, touchés par la sonnerie de nos portables. On à découvert l'instantanéité du courrier, du forum. On s’est du coup découvert une âme de romancier, de grand reporter de notre quotidien par message, photos ou vidéos prises sur le vif. Les Hemingway et les Kessel du clavier.
On a découvert les écrans de contrôle qui monitorisent notre vie. Dans lesquels on veille, on surveille, on archive, on transmet, on prouve l'aliénation de notre liberté.
On a appris qu’êtres sur-informés ne voulait pas dire mieux informés. Plus on en a, moins on comprend. Submergés de nouvelles, d’analyses, de sondages, de commentaires passés en boucle. Plus de recul, plus de réflexion et encore moins le temps de penser car il faut rattraper l’actualité.
On est heureux mais…
Nous n’irons plus au bois parce notre GPS nous donne le chemin le plus court et pas celui ou l’on pourrait flâner. Et comment ferait il autrement, c’est nous qui l’avons programmé afin de répondre à notre besoin d’urgence, de robots stressés.
Nous n’irons plus au bois, les arbres sont coupés. Sacrifiés sur l’autel de la pollution et de la déforestation pour cause de routes tracées comme des entailles dans la forêt. Les enfants ne savent plus chanter et les oiseaux se font de plus en plus rares pour les accompagner.Nous n’irons plus au bois, même les loups l’ont quitté. Ils sont réfugiés dans la forêt d’immeubles de verre et d’acier d’ou il dirigent leur Empire, du fond de leur bureau aseptisé..
Est ce un bien ? Est ce un mal ? Est ce le progrès ?